Le Rôdeur
DE ENZO CORMANN
CIE LES OISEAUX DE PASSAGE
Mise en scène de Charles Lee
Avec Patrick Mons
Mise en lumière : Charles Lee et Dominique Fataccioli.
Coproduction Les Oiseaux de Passage, la Compagnie
Maintenant Die, et le Festival «Les Nouvelles du Conte » de
Bourdeaux. Infos +++
Quand j'ai vu «Le Rôdeur», de Enzo
Cormann, j'ai eu l'impression de découvrir
un OTNI (Objet Théâtral Non
Identifié)!
Certes je savais - de longue date que
Charles Lee était un peu fou.
Mais, cette fois-ci, les enjeux
étaient d'une taille impressionnante.
Comment ce diable
d'homme allait imaginer une
mise en scène en adéquation
avec ce texte forgé de brisures syntaxiques,
de langue en osmose avec le
mystère suintant de l'oeuvre de
Cormann?
En outre, comment ce démiurge
allait-il dénicher le comédien
capable d'une telle «rentrée»
souterraine, presque terne...
Une démence grise, en
quelque sorte, d'autant rlus
dangereuse quand elle s embrase
.et rougeoie soudainement...
Comment allait-il aider cet élu
à endosser l'enveloppe physique
et mentale de Jo?
Et lui, l'acteur, comment allaitil
incarner ce clochard qui
pense que «le travail , ca coùte
trop cher», cet asocial qui affirme, péremptoire: «Ma maison, c'est ma tête»
mais qui a peur, comme un enfant, des «ombres qui sont comme des toiles
d'araignée avec des sortes de griffes»?
Mais peut être après tout veut-il simplement voler dans le ciel, avec demain,
son faucon?
Vincent Cambier