Archives /// 2006/2007
Résidences ///
De l'art ou du cochon
Cie ACAZA
Mise en scène : Codrina Pricopoaïa
Avec Benjamin Grognet et Gwendale Rizat-Sibourd
Création décor : Ludovic Jaouen
Création costumes : Emilie Ragot
Création graphique/photo : Pasdeloup Vincent
Présentation de De L’Art ou du cochon
Lundi soir. Bruno, un plombier débonnaire et coureur de jupons se retrouve enfermé dans un musée d’art contemporain en compagnie d’Eléonore, une critique d’art au verbe haut. Le point de départ de cette pièce paraît assez convenu : deux êtres que tout oppose et qui n’étaient pas appelés à se rencontrer… Très vite pourtant, la pièce s’éloigne de ces chemins trop arpentés pour offrir le spectacle de deux personnages complexes, en porte-à-faux avec leur propre caricature. Au gré de situations croustillantes, les repères se brouillent, l’incompréhension grandit et une étrange relation se noue, faite d’attirance et de répulsion. Des œuvres d’art, inspirées pour la plupart d’œuvres réelles, parsèment le plateau et deviennent bien vite pour les deux personnages un enjeu de leurs combats, de leurs débats, de leurs ébats… Le spectateur est alors entraîné, à l’instar de Bruno, dans un genre de parcours initiatique, de voyage au pays de l’art moderne où il n’y a de place ni pour le mépris ni pour l’admiration béate.
L'auteur
Emmanuel Beaufils, né le 22 octobre 1970, est enseignant à Hambourg (Allemagne). Depuis 1997, il écrit essentiellement des comédies alternant les pièces « classiques » (boulevard, vaudeville), les pièces à sketches (le Dircab, 2003) et les saynètes. Associé aux activités du site internet le Proscenium, il a participé à des écritures collectives à l’instar du projet Jésus, Marie, Joseph publié en 2005 (ABS Editions) et Scènes de footage (2006). Observateur de la société de son temps, il croque avec ironie et sensibilité les travers de notre époque, s’ingéniant à traquer nos peurs, nos faiblesses et nos contradictions. Au point de vue du style, il se distingue par la qualité, le rythme et la vivacité des dialogues, n’hésitant pas semer ici ou là quelques répliques cinglantes qui fouette l’attention du spectateur. Au-delà de la question du mystère de la création et de l’expression artistique qui est développée dans la pièce De L’Art ou du cochon (2004), Emmanuel Beaufils a aussi abordé le thème du pouvoir (Le Dircab, 2003) ou encore celui de la condition masculine (Un Mâle, des maux, 2005).
